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Cathédrale d'émoi.

  • Photo du rédacteur: Oui'aime
    Oui'aime
  • 22 avr.
  • 1 min de lecture

Il y a ce vide en moi,

Cathédrale d’émoi,

Et ce son d’éloignement

En dehors de soi.


Les mains se suivent

Et ma peau en souffre —

Chaleur tournante,

Vitesse poignante.


J’ai besoin de rien

Et de tout,

En moi.


Les caresses me font mal,

Mais j’en veux encore,

Jusqu’au réveil

De mon être,

Pour dire "non",

"Arrête."


J’ai mal à l’âme,

Et ce mal,

Telle une lame,

Me taille

Le crâne.


J’ai besoin de morsures,

De marques sur mon torse nu.

J’ai besoin de griffes

Qui s’enfoncent en moi.

J’ai besoin de quelqu’un

Pour arracher mes sens,

Pour arroser cette peine

Qui se nourrit d’absence —

Et qui gonfle

En ta présence.


Dieu des cieux,

Mon ami le plus vieux,

Qu’ai-je fait de moi ?

Où irai-je,

Si loin de toi ?


"Je te veux", "je t’ai",

Me chuchotent les lèvres,

De l’automne à l’été.


Et j’ai peur de nuire

À cette atmosphère de baisers.

Alors je me dis :

"Un autre toucher",

"Un autre baiser",

Et j’arrête.

Et j’arrête.


Je dis "non".

Ça va, ça y est.

Pourquoi je m’en veux ?

Pourquoi je pars ?

Pourquoi j’en parle —

À toi ?


Il pleut dehors

Et il pleut dedans.

C’est toujours l’hiver

En moi, pourtant.


J’ai la rage,

Et le reste du vent.

J’ai la dalle,

Et l’esprit fuyant.

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