
Là-haut dans les lendemains bleus
- Oui'aime
- 24 mai
- 1 min de lecture
À moitié né,
à moitié mort,
l'oubli sépare
ce qu’il en reste encore.
Une souffrance sonore.
Hier c’était la fête —
l’allongement des pas qui partent,
et le relais magique
des grincements de dents
qui étreignent l’espace
entre ton souffle et mon nom.
Je tends la main, en pensée,
mais je me fige à tes côtés.
Alors je regarde ailleurs :
« Je m’intéresse à hier,
parce qu’aujourd’hui s’enfuit. »
Demain, alors,
je ne serai peut-être plus.
Cette tristesse me comble.
Tu pars, je tremble —
comme déstabilisée par le manque
ou le regret du son,
souplesse d’un « non ».
J’étais peut-être trop tendre,
à m’en briser les genoux.
C’est débile,
ce que me font les adieux
jamais dits —
mais ressentis
par un froid frisson
qui envahit
nos gestes
qui scintillent.
Ces vers me sont chers,
parce que j’écris
comme tu te déshabilles
dans le noir,
en espérant que quelqu’un
puisse te voir.
J’espère
que tu m’écoutes
à la chair.
Ces vers —
ma peine amère.
À moitié nue,
à moitié morte.
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